samedi 2 mai 2009

Poétesse sans rimes



Troquer des syllabes nées d'une plume jadis leste
Contre une oisiveté qui m'imprègne et que je déteste
Voir disparaitre même les résidus,seul leur mirage reste
Mon inspiration est comme atteinte par la peste
Ce soir je pose ma plume et rends mes hommages
Le temps est venu de brûler tant de feuilles et de pages
Adieu confidente,qui de ma rescousse fut le présage
Je quitte mon unique amie aux idées sages
Loin de céder,je subis non sans agonie
Cette immersion dans le vide et l'oubli
Car mon encre a séché et ma source a tari
La peine se lit dans le silence de mon ennui
Mon cœur trainera a jamais cette triste mélodie
Une théorie souillée,une philosophie éreintée
Sur les gammes du désespoir,le solfège de la futilité
Une poétesse sans rimes je suis et je resterai
Une fraudeuse de la prose aux vers inachevés
L'existence blessée d'une âme déchirée
Tant de rêves volés,d'idéaux altérés
Mes métaphores suffoquent,ma muse m'a quittée
Mes écrits croulent sous le poids de leur médiocrité
Et je sombre sous l'ironie de ces lignes,a l'échec vouées.



Par Pinxtasy.

vendredi 13 février 2009

Poupée de cire


Tous les soirs j’observe le vide qui s’installe entre tes rides...
Toi qui m’as toujours tenue en bride...
T’as fait de moi une poupée de cire modelée par tes mains rigides...
Tes mains qui ne lâchent jamais prise...tes mains qui ne lâchent jamais ces guides...
Ces guides qui m’empêchent de m’évader, de quitter cette vie aride...

T’as croqué ma jeunesse comme on croque un fruit mur...
Tu t’amusais à me deviner à travers les mailles de la guipure...
T’as consommé ma beauté jusqu'à l’usure...
Tu voulais que je t’offre l’amour en échange des parures...
Ces parures que je mettais pour cacher mes blessures...

Entre tes mains ma peau a viré du rose au bleu...
Un bleu de haine ou d’amour...ça m’importe peu...
Une peau lisse qui s’écorche contre ta peau de vieux...
Tes tempes grisonnantes contre mes cheveux noirs soyeux...
A croire que durant toutes ces années j’étais privée de la justice du dieu...

Mais ce soir je suis venue te dire que j’en peux plus...
J’ai enfin le courage de rechercher mon âme perdue...
D’effacer les cicatrices que t’as laissées sur mon corps nu...
De sauver ce qui reste de mon sang... je crois que t’en a assez bu...

T’as acheté mes dix-sept ans...
T’as acheté mon sourire d’enfant...
T’as acheté mon corps vierge, mon cœur tout blanc...
Tu voulais te l’approprier avec ton argent...
Pour y graver ton nom, t’as essayé l’encre, les larmes, la sueur et le sang...
Mais ce qui t’énervait tant au fond...
C’est que tu savais bien que durant tout ce temps...
Mon cœur est resté vierge... vierge comme avant...
Même s’il n’est plus vraiment blanc...

Par La Dida

En quatrains


Afin d’écrire ma vie en quatrains,
Le destin a imbibé sa plume d’une indélébile larme de chagrin...
Et vu qu’il était un peu musicien,
Il a adapté le rythme de mon refrain,
Aux pas de la solitude qui, par sa danse morbide, animait mes longs chemins sans fin...
Je n’aurais jamais cru qu’il était aussi pervers...
Il m’a offert une misère accoutrée en bonheur...
Et grâce à mon extraordinaire candeur,
Ce n’est qu’au dernier vers que j’ai découvert la nature de cette chimère...
Et c’est comme ça, qu’entre le Do et le La,
Ma vie a vu des hauts et des bas...
Mais au fil du temps j’ai compris,
Que si ma nuit s’achève sur le Si,
C'est que je dois dédier mon rêve à l’oubli...


Par La Dida

Le train de la vie


Sur les sombres quais de la vie...
De petits enfants perdus...
Les uns rêveurs...
Les autres en pleurs...
Et les plus hardis se jettent dans l’oubli...
Les rêveurs...
Regardent avec stupeur...
Ce train...qui vient de loin...
En plissant leurs yeux éblouis...
Ils plongent dans un rêve infini...
Qui les emmènent très loin d’ici...
Les pleurnicheurs...
Paniquent en voyant sa vitesse et sa grandeur...
Tout seuls... tout petits devant cette chose bizarre...
Ils tremblent...ils ne savent pas quoi faire...
Faut-il le prendre...
Ou bien faut-il encore attendre...
Ils appellent au secours...
Ils demandent de l’aide...
Puis ils font comme tout le monde...
Et foncent vers ces portes qui s’ouvrent...
Sans même savoir...
Si elles mènent au paradis ou à l’enfer...
Les derniers...
Ne quittent pas ce quai sombre...
Silencieux...pensifs...
Ils se tiennent à l’ombre...
le train avec ses lumières ne les éblouit pas...
Ne les impressionne pas...
Sa vitesse et sa grandeur ne les effraient pas...
Sa destination ne les intéresse pas...
Dans ce silence funèbre...
Ils sourient à la mère des ténèbres...
Elle leur tend la main...
Une main froide...
très froide...
Mais ces pauvres petits ne s’en aperçoivent pas...
Vu qu’on ne leur a jamais tendu la main auparavant...
Ils avancent...
Doucement...
Sûrement...
Ils se laisse guider vers les railles...
Ils s’allongent...
les yeux fermés...
Les bras croisés...
En attendant ce premier baiser...
Que la mort leur a promis...
Au prochain passage du train de la vie...


Par La Dida

jeudi 22 janvier 2009

9… sur l’échelle de Richter !


A l’heure qu’il est, je donne libre cours à ma rébellion et à mes idées enterrées. Certes, je patauge, mais j’avance tout de même espérant «atterrir» une lueur d’espoir, si infime soit-elle, m’emporter à des contrées inexplorables et «anonymes», où je me retrouverais seule face à un «moi» désireux de voir tout aller à merveille. Oui, une lueur d’espoir m’emmener aux quatre coins d’un monde qui me serait éternellement hostile… un monde dont j’arrive progressivement à décrypter les signes et les symboles - jusqu’à présent, indéchiffrables et non identifiables tant l’erreur humaine les a bousillés - histoire d’apaiser la fureur et la rage qui me hantent.

Dans cette quête infinie et mystérieuse de la paix et de la quiétude, tout me semble, à ma grande surprise, chaotique… A commencer par élucider cette énigme des relations humaines, CES relations censées se fonder sur des notions, Ô combien, rares : la tolérance, la compréhension, l’altruisme, le respect mutuel, l’échange, la générosité, la solidarité, l’amabilité, l’honnêteté, l’intégrité, la sincérité, la loyauté... Et vous me diriez « et tout ce blablabla finissant par «té» !

Pourquoi tant de peine à vouloir rétablir toutes ces vertus que vous qualifiez de «blablabla»? Pourquoi tant de sentiments haineux et méprisables envers des personnes qui se sont saignées aux quatre veines pour vous satisfaire et vous enchanter? Pourrait-on avoir un comportement bestial que même les bêtes n’endossent pas? Ne songeriez-vous pas à rechercher, même vainement, une issue vous permettant de vous purifier de ces «saletés» qui vous entachent le cœur, l’esprit et l’âme? Puis-je, à la rigueur, espérer l’avènement du jour où vous allez vous rendre compte de l’ampleur et de la gravité de vos gaffes commises au nom de la raison et de la sagesse?
Je reste toujours aussi sceptique quant à un changement radical, définitif et bouleversant de cette anarchie de longue date. C’est incroyablement insensé qu’on puisse avoir une telle arrogance, un tel manque de scrupules et une telle force de caractère… loin, bien évidemment, d’être bénigne !

Cessez de faire du mal et de «l’inoculer» à tort et à travers, Stoppez ces flots de méchanceté et d’ingratitude qui coulent de vos cœurs agonisants, Epargnez-nous vos mises en scène à la con, Ôtez ces masques mi-ange mi-démon (pour être crédible, ¼-ange, ¾-démon) que vous avez longtemps habités et que vous avez du mal à quitter. Brisez enfin ce carcan d’émotions geôlières de votre ego et libérez-les pour pouvoir les imprégner de noblesse, ne serait-ce qu’un brin de beauté !!!
Rassurez-vous ! Vous ne risquerez guère de mettre votre vie en péril si vous venez à l’aide de quelqu’un ou si vous vous acharnez à lui rendre son sourire qui lui est cher… C’est la nature même de l’être terrien, l’unique porteur d’un cerveau.

« La société serait une chose charmante, si l'on s'intéressait les uns les autres » dixit Chamfort… N’est-ce pas logique et tellement facile à appliquer ? Est-ce si impossible de voir naître cet embryon de «monde parfait», de «paradis sur terre» ?
A bon entendeur, salut !

Ne pensez surtout pas que je suis la seule à ramer à contre-courant ou que je ne corresponds pas aux standards de la society-scene - dénotant une médiocrité indéniable d’un bon nombre de ses protagonistes et prônant la loi du plus fort -, mais c’est vous qui dérogez totalement à la règle d’il y a un milliard de lustres…
Sans doute, l’ère de la, soi-disant, bonté est révolue… Sachez, toutefois, que la Bonté est purement et exclusivement Divine !!!

Je me permettrais d’affirmer que Nul ne pourrait cicatriser les plaies de cette âme piégée dans votre tourbillon, on ne peut plus, ignoble.
Les mots ne guérissent malheureusement pas les maux.

A méditer…



Par NightLand.


Photographie Gerhard Richter .

mardi 13 janvier 2009

Sur mon 51...


Ce soir les traîtres mots
brillent par leur absence
ils tournent autour du pot
et choisissent le silence
mon coeur, pourtant est gros
et pleine est ma conscience
Et ma plume sous le fardeau
casse sur la page blanche ...

Que faire de toutes ces choses
qui ne veulent pas sortir ?
Tous ces cris et ces murmures
que je ne sais plus reproduire
ces idées qui me traversent
des pieds jusqu'à la tête
qui me blessent, dans le coeur
et sur le bout de la langue ...

Comment lire dans le ciel,
ces mille et une étoiles
qui épèlent le bonheur
au large de ton regard ...
Comment dire dans un poème
ton prénom et un "je t'aime"
si tu es l'oeuvre du divin,
et que mes vers restent mortels ?


Par Pastis51

Vagabondage





La nuit s'achève, elle vient me parler, se confesser, je la vois à genoux devant moi faible et torturée, tu sais que je te trahi, tu le vois, tu le sens, je ne cesse de te voler tes étoiles, ta lumière ensorcelante me submerge, je me noie dans mes pensées, je penche la tête vers la fenêtre, tu es encore là, tu me guette, vas y dis moi, est-ce donc vrai? est ce qu'un damné peut voir le jour? sommes nous faits pour la lumière? dis moi! je ne saurai te supplier de me confier tes chagrins, mais je pourrai volontiers t'offrir les miens, tant pis si j'ai tort, l'erreur ne peut être pire que la justice, tu essayes de me sauver mais c'est trop tard, sauves toi! j'irai voir ces terres, j'irai voir ce volcan, j'irai voir ce que Merlin avait écrit dans ses tablettes, je sais pas si j'aurai le temps pour revenir, ou la force, ou la parole, ou la vie, je lève le voile, je reprend une route qui m'est chére, je te retrouverai là bas, tu seras là comme d'habitude, tu poseras mes bagages, tu me fera un thé bien chaud et tu me diras "que t'as-t-on fait?" je te dirai que c'est le volcan, c'est la lave qui brûle tout en tout égoïsme, qui coule sur les terre et qui engloutit les maisons, y a plus personne mon amie! prend moi dans ta noirceur et dis moi si tu me pardonne ma trahison, si tu permet que j'aille pour une fois dans ma vie, me réfugier sous le volcan...


Par Lido .