mardi 13 janvier 2009

Rendez-vous avec la nuit


Toi...oui toi...tu guettais ce moment depuis longtemps, ce moment ou je m'abandonne à mes faiblesses, pour venir caresser du bout des doigts mon âme froissée, de marbre je reste mais d'argile je suis, tu surgis du fond de mes pensées, tu me tortures, tu me harcèle, tu tues le monde autour de moi pour qu'il y est que toi, tu massacre mes envies, démolies mes châteaux, il ne me reste que ton regard noir caché derrière la fumée de cette cigarette qui se consume entre mes lèvres, pourquoi revenir? pourquoi faut il que j'aille au combat à chaque fois que je ferme mes yeux? toi...le berceau de mes chagrins, tu continue de rôder autour de mon nid, je ne peux voler, je ne peux respirer, je ne peux que céder, que te supplier de me libérer, pourtant tu m'as tout appris, que ferai-je sans toi? que serai-je sans ton silence? le noir...le silence...l'ambiguïté dans la relation entre le sens et la vie, l'ambition et la peur de l'inconnu, l'enfance dans les yeux des martyrs, l'innocence maudite des romantiques, le temps qui fait tourner le monde laissant pourrir les coeurs brisés et les rêves cassés, ce soir je suis à toi, tu guide mes sens, tu prends d'assaut mes murailles, tu casses mes barrières, et me voila redevenu le petit enfant que tu as connus il y a si longtemps, faible, tremblant, seul..demain je vais de nouveau porter mon armure et affronter le monde, mais quand tu viens je baisse les armes, je ferme les yeux et je me laisse bercer par tes mélodies qui viennent habiller mes souffrances de ta robe noire, à cet instant je vois que toi, je sens que toi, tu as toujours su me prendre par surprise, belle surprise...mon âme me quitte pour aller survoler les collines, les hautes collines là où t'as choisis de vivre, là où on parle pas, là où on penses, là où on brule vif tout seul sous les flammes de la solitude, les chants de guerres que le monde ne cesse de répéter m'intéressent pas, ce qui m'appelle c'est le chant de paix, la paix de l'esprit, ambition que nul ne peut atteindre, mais qui torture moins les imbéciles généralement heureux, j'ai toujours cherché à expliquer le lien qui est entre nous, de quoi est-il fait? prends ton envol, je ne saurai te blâmer de m'avoir torturé, c'était ta façon de me dire que le noir n'est pas que désespoir, mais un monde dans lequel les âmes torturées peuvent trouver refuge, je veux plus porter d'armes, je veux plus vivre avec le poing fermé prêt à partir, je veux dormir sans l'épée sous l'oreiller, je veux que le phénix qui vit en moi ne meurt plus...


Par Lido .

0 commentaires: